Histoire de la Francophonie

L’histoire de la Francophonie a commencé au 19éme siècle lorsque le géographe français Onésime Reclus l’a utilisé pour la première fois dans son ouvrage ‘’France, Algérie et colonie’’. À l’époque, l’auteur a fait usage de ce mot pour désigner les espaces géographiques où la langue française est parlée. Toutefois, la véritable naissance de la Francophonie remonte à la deuxième partie du XXème siècle. C’est à partir de ces années que se sont officialisées des structures francophones. En effet, la première conférence des États francophones s’est déroulée en 1969 à Niamey. Une année plus tard, l’Agence de Coopération Culturelle et Technique (A.C.C.T.) a été créée, qui depuis a été reconvertie en Agence de la Francophonie et est devenue en 2005 l’Organisation internationale de la francophonie (OIF). Aujourd’hui, on compte une centaine des structures francophones dispersées partout dans le monde. Des centres culturels francophones ont été également mis en place. On trouve également des émissions télévisées qui sensibilisent à la francophonie telle que par exemple l’émission de Ivan Kabacoff ‘’ Destination francophonie’’. En France, existe un Secrétariat d’Etat de la Francophonie dans le cadre du Ministère des Affaires Étrangères. Les Presses Universitaires de France (P.U.F.) ont publié en 1995 un « Que sais-je » sur la francophonie.

Bon à savoir

Selon le dictionnaire français Larousse, une personne francophone est une personne qui parle le français tandis qu’on dit un pays francophone pour décrire un pays où le français est la langue officielle, seule ou parmi d’autres, ou bien où il est l’une des langues parlées.

La Francophonie quant à elle est définie comme ‘’ensemble des pays qui ont en commun l’usage, total ou partiel, de la langue française’’.

Retour sur les débuts du Conservatoire Francophone des Journaux d'Établissements pour Personnes Âgées

Cette association loi de 1901, créée en France en 1990, a vu le jour grâce à la réflexion de directeurs, d’animateurs, de gérontologues, de psychologues et de journalistes qui ont mis en place dans leur maison de retraite un journal d’établissement. La région Rhône-Alpes fût le point de départ élargi à la Suisse et la Belgique. L’objectif prioritaire était de donner la parole à travers le journal d’établissement. La notion de « Conservatoire » justifiée par les fondateurs s’appuyait sur la part des réserves de connaissances et d’expériences des personnes âgées. Ils étaient convaincus que celles-ci enrichissaient la communauté, et laissaient une trace intergénérationnelle. L’écrivain sénégalais Amadou Hampaté Bâ disait « quand un vieillard meurt, c’est comme une bibliothèque qui brûle ». Cette parole qui est valable à la culture orale s’applique aussi à l’écrit. Le conservatoire est, pour les professionnels et résidents, un moyen de communiquer avec le monde et permet à chacun de vivre sa citoyenneté.

Un journal d’établissement : pourquoi ?

‘’La vie est une succession de leçons qui doivent être vécues pour être comprises.’’ – Helen Keller. Une personne en fin de vie a certainement appris beaucoup de choses de la vie et elle a par conséquent beaucoup de choses à raconter. On doit donc profiter de toutes ces histoires et les garder pour les générations futures. Un journal d’établissement c’est comme un livre d’histoire mais ce livre est écrit par son propre héros. Ce héros est aujourd’hui en train de faire le bilan de sa vie et il trouvera un plaisir de partager ce bilan avec nous. C’est un moyen pour lui pour non seulement communiquer avec le monde mais également pour prolonger son existence au-delà de la mort. Ce retour sur le parcours de vie fait naître chez les personnes âgées un sentiment de fierté et de gloire qu’elles veulent -dans la majorité des cas- partager avec les autres. En plus, c’est une manière très efficace pour être plus proche de ces personnes qui se sentent de plus en plus isolées et éloignées de leurs milieux naturels. Il ne faut pas oublier que ceux qui vivent dans les établissements pour personnes âgées ont le sentiment d’être ignorés et le fait de les entendre et de les connaître à travers leurs parcours de vie représente un véritable plaisir pour eux.

Il est vrai que le but principal d’un journal d’établissement est de donner l’occasion aux personnes âgées de s’exprimer avec l’écriture mais c’est également le meilleur moyen de conserver toutes ces histoires contre l’oubli. Ce sont de véritables ouvrages historiques qui font partie de la grande Histoire de la Francophonie. En effet, ces personnes, toutes francophones, font partie intégrante de l’histoire de la Francophonie dans le monde. Elles ont été des ambassadrices de la langue française. Le rôle du Conservatoire Francophone est de conserver et d’honorer au mieux les journaux d’établissements pour personnes âgées